Congrès des JA L’installation ne ferait pas les frais de la rigueur
A Perpignan, Bruno Le Maire a réaffirmé que l’installation reste une priorité. Ses idées défendues pour 2013 semblent trouver des échos favorables parmi les Jeunes.
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Deux moments forts du 44ème congrès de Jeunes agriculteurs (Perpignan les 8-9 et 10 juin) se dégagent dès à présent. Le premier est l’élection de Jean-Michel Schaeffer au poste de président en remplacement de William Villeneuve atteint par la limite d’âge, et celle d’une nouvelle équipe dirigeante.
Bruno Le Maire, à droite de Jean-Michel Schaeffer. (© Terre-net Média) |
Le discours du ministre de l'Agriculture a porté sur son action depuis son entrée en fonction rue de Varenne : la Loi de modernisation de l’Agriculture et de la Pêche, le débat sur la Pac, le G20 et la reprise des négociations avec le Mercosur. Ses propos ont tenté de réaffirmer sa volonté d’offrir des perspectives durables aux producteurs et aux JA en particulier.
« Parce qu’il n’y a pas de territoires vivants sans renouvellement des générations », Bruno Le Maire a assuré dans la première partie de son discours que la politique de soutien à l’installation, « unique en Europe », est pour son ministère une priorité avec le maintien des 343 millions d’euros pour 2010 malgré les difficultés budgétaires actuelles. Le nouveau titre « Installation » ajouté au projet de loi de modernisation de l’agriculture et l’affectation de la taxe foncière sur les plus values à l’Installation témoignent encore une fois, selon lui de la détermination du gouvernement pour l’installation.
Le produit de la prochaine taxe représenterait entre 25 et 50 millions d’euros, selon le taux et la nature de la taxe qui seront retenus. Bruno Le Maire a promis de défendre la nouvelle version du projet qui sera soumis aux députés à l’Assemblée nationale. Il reste à trouver l’argumentation pour qu’elle soit affectable et acceptable. JA en prend acte mais ses dirigeants, très ambitieux, souhaitent une politique européenne de l’installation.
« La compétitivité est la première garantie de revenu »
« La contractualisation n’est qu’un moyen parmi d’autres pour récupérer la valeur ajoutée de notre production », a déclaré William Villeneuve. en prononçant un de ses derniers discours devant le ministre de l’Agriculture. Le prenant au mot, Bruno Le Maire a expliqué qu’il lancera des études de compétitivité pour l’ensemble des filières. En rappelant que « la compétitivité est la première garantie de revenu ». Les conclusions de ces études pourraient du reste conduire à renforcer le souhait du ministre de mettre fin à toute forme de distorsion sociale et environnementale avec les pays membres dont sont victimes les agriculteurs français.
Toujours au nom de la compétitivité et pour des raisons d’équité et de justice, mais cette fois-ci, vis à vis des pays tiers, les congressistes de JA « peuvent aussi compter sur le ministre pour défendre tant qu’il sera en fonction, la préférence communautaire qui est le premier principe de la Pac ».
En fait, la préférence communautaire fait partie des idées que le ministre de l’Agriculture porte avec succès pour défendre son projet de Pac 2013 dans les différentes capitales de l’Union des Vingt-Sept où il se rend chaque semaine.
« La France est au cœur du jeu européen », se réjouit le ministre. « L’agriculture est un atout stratégique pour l’Union , sa Pac ne doit pas être la variable d’ajustement du budget européen ». Mais pour des raisons d’équité et de transparence, là encore, le ministre a rappelé la nécessité de « moderniser la Pac avec des aides plus légitimes pour compenser le surcoût entraîné par les différentes normes » mais aussi avec « une nouvelle régulation des marchés ».
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